Les ancêtres de Frédéric Chopin sont du village de Saint-Crépin (Hautes-Alpes), du hameau des Chapins exactement. C’est lors de la rédaction d’une thèse sur « Les ancêtres Lorrains de Fréderic Chopin » qu’un professeur universitaire va découvrir dans les documents existants un acte de mariage inattendu entre François Chapin fils de feu Antoine Chapin de Saint-Crépin et Catherine Oudot de la paroisse de Xirocourt. Il poursuit ses recherches dans les Hautes-Alpes, notamment aux archives départementales de Gap, qui vont l’amener à la certitude que les ancêtres de Frédéric Chopin sont du village de Saint Crépin ou ils ont résidé au XVIIe siècle.
Vers 1650, un certain Antoine Chapin voit le jour au hameau des Chapins (A cette époque, beaucoup de bourgades portaient le nom des familles les plus nombreuses). Il épouse Marie Durraffourt et ont un fils François qui nait en 1676. C’est sans doute la misère qui pousse François et son père à quitter le village et migrer en Moselle vers 1684, dans le village de Xirocourt. En 1705, François épouse Catherine Oudot et fonde une famille. C’est là que le nom de Chapin aurait été transformé en Chopin (En Lorraine, les A se prononcent O). François meurt à 39 ans et sera donc le dernier de la lignée à porter le nom de Chapin et à avoir connu Saint-Crépin. De ce mariage naitront 4 enfants dont Nicolas en 1712 qui aura 2 enfants dont François en 1738. François aura 3 enfants dont Nicolas en 1771 et c’est ce dernier qui va migrer à Varsovie. Il y enseigne le Français et épouse une chanteuse Polonaise. Ils auront 4 enfant dont Frédéric-François en 1810 qui deviendra le grand compositeur que tout le monde connait ! Pianiste virtuose, il s’installera à Paris ou il rencontre George Sand qui sera sa compagne durant 7 ans. De santé fragile, il meurt en 1849, à 39 ans. Craignant d’être inhumé vivant, il avait demandé que son corps et son cœur soient séparés : le premier repose au Père-Lachaise et le second est enchâssé sous une plaque qui se trouve sur un pilier de la cathédrale Sainte Croix à Varsovie.
Source: Pays Guillestrin – Hors série n°13
Archives mensuelles : décembre 2015
Pic Sans Nom, drôle de nom !
Pourquoi ce grand sommet (3913m) situé entre le Pelvoux et l’Ailefroide, n’a-t-il pas de nom? Voici l’histoire du Pic Sans Nom:
Lors de l’exploration du Haut-Dauphiné, dans les années 1860-1870 ce sommet, pourtant important, fut confondu avec l’Ailefroide puis appelée “Crête du Grand Pelvoux” par F.F. Tuckett, “Pinacles du Mont-Pelvoux par Nichols, enfin c’est Whymper qui parle de “Montagne Sans Nom” puis “Pic Sans Nom”. Il est gravi en 1877 par Colgrove et Pendlebury qui ne cherchent pas à lui imposer leur nom. En 1879, seconde ascension de MM. Salvador de Quatrefages et Paul Guillemin. On en vient alors à penser que l’appeler “Pic Sans Nom” c’est lui en donner un et, du coup, il n’est plus sans nom. On ne peut donc l’appeler “Sans Nom” et il faut lui en donner un. Alors ces messieurs du C.A.F. réunis décident de l’appeler Pic Salvador-Guillemin, ce qui n’est pas du goût des Anglais, premiers vainqueurs. Le révérend Coolidge tranche en faveur de Pic Sans-Nom. On en resta là sans doute pour des siècles à moins que puriste, on l’appelle “Pic Sans Nom ou Salvador de Quatrefages-Paul Guillemin” mais c’est un peu long, non !
Source : Livre « Noms de lieux, quelle histoire ! » de Pierre Barnola et Danièle Vuarchex
Nouveau président à la tête du PNE
Depuis le 14 décembre 2015, le Parc National des Ecrins (PNE) a un nouveau président en la personne de B. Héritier, actuel Maire de Valjouffrey. Plusieurs projets seront à finaliser dont « le grand tour des Ecrins » qui se structurera autour des GR50 et GR54, le second réalisant une boucle autour de la zone cœur du parc. Autre élément qui sera développé, c’est « l’esprit parc ». Aujourd’hui limité aux produits issus de l’apiculture, il devrait être élargi aux producteurs de viande.
Source: Dauphiné libéré
La belle des Ecrins
La saxifrage à feuilles opposées à tout d’une conquérante ! C’est une plante dont les fleurs sont roses ou violacées et qui défit tous les records. C’est la plus haute de France.
Elle a été vue en 2012 à 4070m, dans le pilier sud des Ecrins. C’est la première fois, dans les alpes Françaises, qu’une plante est découverte au-delà des 4000 mètres. Cette saxifrage est adepte des premières. Dans les Ecrins, c’est elle qui grimpe au plus haut sur la Meije, l’Ailefroide, les Rouies ou le Sirac. Elle possède également et plus largement le record d’altitude de tout l’arc alpin, en atteignant les 4500 mètres au Dom des Mischabel (Suisse).
Cette espèce faisait en tout cas déjà partie de la petite histoire de l’alpinisme. On en trouve des traces dans les récits historiques notamment dans la 3ième ascension de la Meije en 1878. Cette année là, Paul Guillemin, André Salvador de Quatrefages et Pierre Gaspard s’arrêtent à la descente pour bivouaquer au bord du glacier carré. Le lendemain matin au réveil, Guillemin découvre trois espèces de plante, dont la saxifrage à feuilles opposées ! Ils sont à 3700 mètres d’altitude. C’est une révolution de la connaissance botanique pour l’époque. Pour les récupérer, Guillemin précise dans son récit d’ascension qu’il se hissa sur les épaules de Gaspard, et avec un couteau, détacha soigneusement plusieurs touffes de cette végétation aérienne […].
Source : PNE