La Durance court sur plus de 320km, irrigue des milliers d’hectares et a permis la vie de bien des peuples depuis des millénaires jusqu’à la méditerranée. Toutefois, son nom a prêté, jadis, à bien des débats. En effet, la plupart des rivières sont généralement nommées par le premier affluent d’où elles prennent leur source. Et c’est ici la généreuse Clarée qui la nourri avant tout autre. Mais l’histoire du commerce d’antan trancha, probablement parce que la vallée de la Durance est une voie de communication importante et ancienne alors que celle de la Clarée et un cul-de-sac. Certains regrettent encore de nos jours que cette Durance ne fût pas baptisée Clarée.
Source Dauphiné Libéré
Archives mensuelles : février 2016
Le plan de Phazy
Les sources thermales du plan de Phazy : Des eaux minérales, salées et chaudes, venues des profondeurs de la terre.
Les eaux superficielles s’infiltrent dans les calcaires perméables des flancs de montagne, descendent dans la faille de la Durance de 1000 mètres de profondeur, se réchauffant d’environ 1°C pour 33 mètres descendant, puis remontent par une cassure pour émerger en deux sources, au Plan de Phazy situé à proximité de Guillestre.
La source des Suisses, abrité par une rotonde, avec une température constante de 26,5°C et un débit de 300 litres par minute est utilisé depuis 1882 pour chauffer les serres d’horticulture situées en aval.
La source de la Rotonde avec une température constante de 27°C et un débit de 130 litres par minute. Elle s’ écoule à l’air libre en cascade dans quatre bassins accessible au public.
Les différentes analyses chimiques réalisées confirment qu’il s’agit d’eaux chlorées, sodiques, sulfatées, calciques et magnésiennes. Utilisées en traitement externe, elles sont recommandées pour les arthroses, les affections rhumatismales, hépatiques, rénales et les dermatoses.
La découverte et l’utilisation des deux sources sont anciennes puisqu’elles remontent à l’époque Gallo-romaine, le Plan de Phazy se trouvant sur la voie romaine. Les romains connaissaient déjà l’action cicatrisante de ses sources et y baignaient leurs blessés. Au moyen-âge, trois hôpitaux furent construit à quelques kilomètres et les malades fréquentaient les sources. Au XVIIIe siècle, le chirurgien major de l’hôpital de Mont-Dauphin attire l’attention des pouvoirs publics sur ces eaux qui triompheraient des affections les plus rebelles. Mais, c’est au XIXe siècle que parait la première publication relatant les vertus thérapeutiques des sources . En 1824, sous le règne de Charles X, sera autorisé la construction d’un établissement thermal, dit « La Rotonde », à l’émergence de la source. Dès cette époque, le site est largement fréquenté aussi bien par les curistes locaux que par les militaires des garnisons voisines.
Un centre thermal devrait voir le jour prochainement avec notamment l’aménagement de bains scandinaves.